
L’achat d’une voiture d’occasion est une excellente option pour réaliser des économies tout en accédant à un véhicule bien équipé. Une fois l’acte d’achat finalisé, de nombreuses étapes administratives et techniques sont à accomplir.
Mais par manque de temps, de vigilance ou de connaissances, certains acheteurs commettent des erreurs qui peuvent entraîner des sanctions, des dépenses imprévues ou des désagréments. Pour sécuriser votre investissement et profiter de votre nouvelle acquisition, voici les principaux pièges à éviter.
Oublier de faire sa carte grise dans les délais impartis
Dès lors que l’acte de vente est signé, vous avez 30 jours pour procéder au changement de titulaire de la carte grise. En cas de contrôle routier, l’absence d’un certificat d’immatriculation à votre nom constitue une infraction. Vous risquez ainsi une amende forfaitaire, voire une immobilisation du véhicule si les forces de l’ordre estiment que vous ne pouvez pas justifier de votre qualité de propriétaire.
Ce retard peut également poser problème si un délit est relevé par un radar automatique. Les avis de contravention seront envoyés à l’ancien détenteur de la voiture, lequel peut refuser d’en assumer la responsabilité. Vous vous exposez donc à des litiges et à une procédure longue pour faire reconnaître votre identité en tant que conducteur du véhicule. Sans une pièce actualisée, il vous est aussi impossible d’assurer l’automobile ou de la revendre.
Effectuez alors votre demande d’immatriculation en ligne via le site de l’Agence nationale des titres sécurisés (ANTS) ou auprès d’un professionnel habilité. Pour vous faciliter la tâche, vous pouvez obtenir une carte grise et payer après en passant par une plateforme de demande de carte grise en ligne. Vous devrez pour cela fournir :
- le certificat de cession,
- le contrôle technique si le véhicule a plus de quatre ans,
- une pièce d’identité valide,
- un justificatif de domicile,
- une attestation d’assurance.
Vérifiez l’exactitude des informations saisies, car toute erreur entraîne un refus du dossier ou un retard de traitement. Pensez à vous renseigner en amont sur le coût de cette démarche. Même si la voiture d’occasion est vieille, des taxes sont systématiquement appliquées. Le coût de la carte grise d’un véhicule dépend de sa puissance fiscale, de la région et parfois du niveau d’émission de CO2. Anticipez ce budget pour éviter des déconvenues lors du paiement.

Ne pas effectuer le transfert ou la souscription d’une assurance auto
Rouler sans couverture est une infraction grave, passible d’une amende allant de 750 € à 3 750 € et d’une suspension de permis. Si vous possédiez déjà un contrat pour une voiture précédente, vous pouvez le transférer sur votre nouvelle auto. Pour effectuer cette opération, contactez votre assureur pour l’informer de la vente de votre ancien véhicule et transmettez-lui les caractéristiques précises du récent.
La compagnie adapte alors les garanties et recalcule la prime en fonction du modèle, de l’année, du kilométrage et de l’usage prévu (trajets domicile-travail, déplacements professionnels, etc.). Dans le cas où vous n’aviez pas de contrat en cours, vous devez en souscrire un avant de prendre le volant. Cette précaution vaut dès la signature du certificat de cession. Certains assureurs proposent une couverture immédiate, même provisoire, le temps que le contrat définitif soit validé.
Cette solution vous donne la possibilité de circuler légalement tout en analysant les différentes offres disponibles. Toutefois, ne vous contentez pas de choisir une option basique sans évaluer vos besoins. Une assurance au tiers peut paraître économique à première vue, mais elle ne couvre que les dommages causés à autrui. En cas de vol, d’incendie ou de bris de glace, vous devrez supporter vous-même les frais si vous n’avez pas opté pour une formule complète.
Ne pas faire contrôler la voiture d’occasion par un spécialiste
Même si le vendeur vous remet un contrôle technique valide, cela ne suffit pas à garantir l’état réel du véhicule. Le rapport obligatoire avant la vente concerne uniquement certains points de sécurité. Il peut donc passer à côté de défaillances mécaniques, électroniques ou d’usure avancée.
Contactez alors un mécanicien pour un diagnostic intégral. Il comprend la vérification du moteur, des freins, de la boîte de vitesses, des amortisseurs, de l’embrayage, des pneumatiques et des systèmes électroniques embarqués. Le professionnel pourra également repérer les traces d’anciens chocs, les signes de corrosion et les réparations dissimulées. Grâce à ses observations, vous obtiendrez une vision claire des éventuels travaux à prévoir et du coût qu’ils impliquent.
Une telle expertise est surtout utile si vous avez acheté la voiture d’occasion auprès d’un particulier. Contrairement à un concessionnaire, ce type de vendeur ne vous propose aucune garantie légale. En cas de panne dans les jours qui suivent l’achat, vous pourriez avoir du mal à prouver l’existence d’un vice caché sans rapport technique appuyant votre réclamation. Ce genre de litige entraîne souvent des procédures longues et coûteuses, dont l’issue reste incertaine.